Sur le divan de mes patients, Jérémie Gallen
- Popi Oreo
- 12 févr.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 20 mars
J’ai découvert Jérémie sur sa chaîne YouTube « va te faire suivre ». Il a beaucoup d’humour et se montre très rigoureux à chaque fois qu’il développe une nouvelle notion. J’aime beaucoup son côté freestyle, son amour pour la nature sous-marine, et les cabrioles en rollers!
Dans ce livre, on retrouve une partie des demandes, de ce qui peut être travaillé auprès d’un psychologue clinicien d’orientation psychanalytique.
Chaque petit paragraphe est illustré par un exemple clinique. Ainsi, par exemple, changer les autres ou changer soi-même?
Notre passé restreint nos représentations présentes.
Là passivité, le fléau absolu.
Des mots pour barreaux.
De la compréhension au pardon, jusqu’au mieux-être. Etc.
Quelques idées clés que je trouve importantes :
Il est important que les parents apprécient et « approuvent la différence de pensées, de
croyances et de choix de leurs enfants », car ainsi eux eux-mêmes deviendront plus tolérants
vis-à-vis des différences des personnes qu'ils croiseront.
Travailler les « nuances émotionnelles » chez le psychologue permet de remplacer le tout ou rien par le "suffisamment", à la manière de Winnicott, qui parlait de « mère suffisamment bonne ». Ainsi, on évite le clivage qui crée tant de conflits relationnels.
Jérémie reçoit beaucoup d’hommes de la trentaine et s’est aperçu que quoi qu’ils fassent, ils n’en font jamais assez aux yeux de leur compagne, de leurs enfants ou de leur entreprise. Ayant eux-mêmes souvent ressenti un manque d’investissement et d’affection de la part de leur père, ils souhaitent devenir « infaillibles dans leur propre rôle paternel. Au risque pour certains de trop jouer les copains avec leurs enfants. »
Le psychologue écrit que faire de son mieux est déjà énorme et suffisant, et que si l’autre n’est pas content, ce n’est pas à moi de le satisfaire, c’est à lui de se débrouiller avec son
insatisfaction!
Un homme bien n’a pas à être un homme parfait. Que ce soit en amour au travail ou avec les
enfants. «On dirait bien que cela ne fait pas vraiment partie de notre culture actuelle que d’être rassasié, comblé de ce que nous avons ».
Or, il faut savoir poser une limite aux gens qui nous en demandent toujours plus. Sans oublier de regarder toujours ce qui va bien, plutôt que ce qui va mal.
Au sujet des adolescents, l’auteur prend leur défense en rappelant que les parents croient
toujours que les jeux vidéo sont le problème principal de leur ado. Jamais les parents pensent que le jeu peut apporter quelque chose de positif à leurs enfants, ils critiquent donc les jeux vidéo, mais ils critiquent aussi leurs musiques, leurs films, leurs réseaux sociaux, etc. « Un adolescent qui consacre beaucoup de son temps à une activité, c’est le signe que cela ne lui apporte pas uniquement du plaisir, mais aussi une compréhension sur le monde, et répond à quelque chose d’important dans sa vie ou à son questionnement personnel. »
Certains parents emmène leur enfant chez le psy afin qu’il le transforme un enfant idéal vu par ses parents comme idéal. Or il n’est pas question de faire entrer les enfants, les adolescents ou les adultes dans un moule, la psychothérapie analytique et notre déontologie de psychologue nous pousse à faire advenir chaque individu en tant que sujet en accord avec lui-même, animé par son propre désir.
Au sujet de la méthode psychanalytique qui est également la mienne, Monsieur Gallen prend l’exemple des patients qui attendent des recettes clés en main, qu’ils puissent « s’injecter en intraveineuse ». Ils sont très étonnés par la méthode de l’association libre inventée par Sigmund Freud : "je parle d’accord, mais vous alors ?" C’est au patient de faire le travail, de créer sa vie. Ce n’est pas de parler au psy qui est important, mais de parler jusqu’à ce qu’on puisse s’entendre soi-même, « s’entendre dire ». Finir par entendre que nous sommes vraiment.

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